George Dandin
Molière mis en scène par Jérôme Robart
Résumé :
À une époque que je veux indéfinie, pouvant ressembler à la nôtre. Après un événement mondial, les gens des villes partent en errance dans les campagnes. Un paysan épouse une femme qui n’est pas de son monde sans son consentement.
Premier éclat féministe avant l’heure. Et intense descente aux enfers pour ce mal marié.
Extrait de la pièce :

Objectif :
Pas une pièce tragique n’est aussi drôle. Faire rire de la tragédie domestique de cet homme simple. Jusqu’où peut-on rire ? Et pourtant rire. Créer des passerelles rendant immédiatement Molière accessible pour des personnes peu habitués au théâtre. La figure du paysan amenant immédiatement une identification aux ruraux.
Nombre acteurs : 8
Durée : 1h50
Techniciens : Régisseur lumière
Disposition scénique : Bi-frontal
Crédits :
Avec Julie Pouillon, Angèle Garnier, Norah Lehembre, Vlad Botnaru, Gaspard Baudry, Vincent Ozanon et Christophe Vandevelde
Notes du metteur en scène :
La pièce de théâtre à laquelle vous allez assister à plus de trois cent cinquante ans. Elle est plus vieille que chacune des maisons que vous pouvez voir autour de vous, plus vieille d’au moins cent cinquante ans. Elle a été écrite et joué en 1668, joué pour la première fois à Versailles devant le roi Louis 14 et sa cour en juillet de cette année. Molière l’a écrit pour ce public, pour cet âge d’or de l’aristocratie française.
Aujourd’hui, nous sommes en 2021, et je me suis permis de détourner légèrement la pièce pour la rendre plus active à mes yeux, plus vivante. Je place la pièce après une crise sanitaire immense, un effondrement qui fait subir aux gens des villes un exode vers nos campagnes. Ils quittent la ville, démunies, auréolés de leurs anciennes richesses, mais cependant pauvres et sans terre, n’ayant plus rien.
Dandin lui vit de sa terre, loin des soubresauts économiques du monde moderne. Sa richesse est simple, essentielle, absolument nécessaire. La vraie richesse immuable : la terre nourricière.
Alors quand les Sottenvilles, couple de bourgeois, d’anciens riches des villes croisent Dandin, ils décident d’une chose monstrueuse et inouie. Ils unissent leur fille unique Angélique à Dandin pour arrêter leur exode, pour stopper cette fuite éperdue qui ne mène nulle part, pour pouvoir se poser et cesser de marcher, d’user leurs chaussures sur des chemins hostiles et dangereux.
La pièce commence là, un ou deux mois après ce mariage opportuniste.
Jérôme Robart